Pas solidaires, nous?
Solidaires, nous le sommes! Quel bonheur en ce jour de manifestation nationale de pouvoir parler de solidarité. C’est avec beaucoup de plaisir que je peux partager tous ces petits moments d’entraide et de complicité qui se mettent en place entre les citoyens.
Cela commence par les petits gestes des agents du service public qui mettent un point d’honneur à faire leur boulot. Quelques mètres suffisent pour trouver l’entraide. Alors qu’hier [1. Hier,c’était le 30 mai 2016] même le hangar à vélo est bloqué à Braine-le-Comte, les bus de la TEC permettent de se rapprocher de la capitale.
En passant la frontière linguistique à Hal, les visages se décrispent. L’offre de train vers Bruxelles est réduite, mais les agents de la SNCB et De Lijn font de leur mieux pour nous renseigner. Le surréalisme est de rigueur, les professionnels annoncent la suppression des trains et nous guident vers d’autres moyens de transport avec le sourire et nous les remercions poliment pour leur aide.
« Merci de travailler et de nous aider! »
C’est peut-être ce qui m’a le plus marqué, le nombre de mercis que j’ai entendu. C’est d’ailleurs interpellant de devoir se rappeler dans ses moments de blocage à quel point tous ces hommes et femmes sont importants pour l’économie du pays. Et ils le savent, eux aussi, ils connaissent la valeur du mot travail et savent que celui-ci peut être conjugué avec service.
Il n’y a pas qu’eux. Je veux parler de ce pote que je savais en congé et qui était prêt à m’emmener jusqu’à Stalle ou de cette étudiante qui m’a confié son clic-clac pour que je puisse être à l’heure à l’examen, cet autre qui a offert le logement à mon prof pour que lui aussi puisse être à l’heure.
Ces chouettes gens, ils ne sont pas seuls, je suis certain que vous aussi vous connaissez des gars prêts à vous aider quand vous avez besoin d’eux. Depuis quelques jours, c’est coeur sur la main qu’ils apparaissent qui pour aider un ami, l’autre une connaissance.
Combien de messages n’ont pas été partagés sur les réseaux sociaux pour trouver ou offrir un lift? Bla-blacar, l’ULB et son partenariat avec community, l’UCL et ses dortoirs, ou encore la chaîne Ibis et ses chambres grauites, toutes ces solutions côtoient l’entraide des citoyens belges qui sont solidaires les uns avec les autres.
Les grévistes veulent continuer à nous pourrir la vie? Qu’à cela ne tienne! En face, une organisation de travailleurs dévoués, des étudiants motivés, des automobilistes proposant du co-voiturage et des individus qui ne se connaissaient pas ont décidé de s’unir et de se solidariser les uns avec les autres. Une franche camaraderie dans les valeurs du travail.
C’est quand même fou que cette solidarité saine se mette en place contre ceux qui se déclarent solidaires…
Merci à tous!