#Madagascar, départ

18 octobre. L’heure du départ a sonné beaucoup trop tôt… Au moins vers 7h30 du matin. Le grand organisateur et le plus prévoyant que je suis s’est étonné que le sac si bien rangé la veille avait l’air de ne pas avoir été fait. Jean-Paul m’attendant quelques instants plus tard pour le départ, il a fallu jeter à la va-vite les derniers accessoires pour le voyage. C’est à dire faire la valise, passer chez le docteur et chez Daëtwiller…

En effet, n’ayant pas de couteau suisse pour partir, je m’en suis offert un. Seulement, c’était également le cadeau prévu par Aurore… Nous sommes en Suisse, il y a officiellement 34 892 modèles différents et pourtant, elle avait acheté le même. La gentillesse habituelle de Michel et de Guy m’a permis de rendre celui que j’avais acheté. Et c’est là que tout s’est emballé…

Je devais encore passer chez Guillard pour donner ma tenue de ski du marché de Noël, régler les dernières réservations pour les cours de l’hiver et enfin envoyer les derniers mails avant d’être déconnecté. C’est à ce moment précis alors que je faisais mon check-list des derniers détails à régler que mon estomac, dans le 182ème virage de la descente vers Ollon a décidé de me rappeler que peut-être il serait temps que la voiture s’arrête momentanément…

Ne pensez pas un seul instant que c’était dû à une quelconque soirée arrosée avant le départ vers l’autre bout de la planète. Je vois déjà votre commentaire, cher lecteur, où vous vous imaginez que j’ai mangé de la chasse à l’Alchi, bu quelques bières à la Cantina et me suis achevé au Charlie’s. Absolument pas, c’était tout simplement la prise de mon médicament contre la malaria qui a déclenché un léger petit malaise passager.

D’ailleurs, ma conscience s’est vite réveillée et mon altruisme m’a fait décliner l’offre d’un petit verre avant de quitter Aigle. En effet, je savais qu’à partir de cet instant, j’avais la tâche divine de m’occuper de Jean-Paul, c’était son premier voyage à l’étranger. Il n’avait jamais passé la frontière du canton de Vaud, c’est dire mon énorme responsabilité vis-à-vis de lui. Alors, ma grande correction jumelée à mon empathie inconditionnelle pour mon compagnon de voyage m’a poussé à décliner une offre si généreuse.

Notre arrivée à la gare, et notre montée sur le quai fut absolument rocambolesque. Les plus grands reporters de la planète étaient réunis pour immortaliser l’instant. Les filles se jetaient sur nous pour nous voler un baiser. J’ai d’ailleurs encore le goût des différentes langues dans la bouche : depuis le chewing-gum, en passant par la cigarette et l’alcool frelaté.

Ce sont les coups de sifflets répétés du contrôleur qui nous ont permis de nous échapper, merci à lui. Paris, nous voici!

ps: la photo de la place des branleurs a été prise à Tuléar

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