J’aime les blondes à forte poitrine

C’est assez banal me direz-vous, pourtant celles dont je vous parle sont très spéciales. D’aucuns pourront répliquer que j’aime les femmes en général, je leur répondrais que c’est vrai, j’aime les Femmes, avec un F majuscule. J’ai de la chance, depuis plusieurs soirs, ce sont les blondes à forte poitrine qui me bercent, oui, je parle bien au pluriel. Je m’endors paisible et souriant après avoir appris leurs nouvelles chroniques.

Tantôt, c’est une voix rauque qui me rappelle le souvenir des pistes de danse endiablées, une autre fois, c’est la perruque qui ravive la flamme des jeux coquins ou encore ces rondeurs qui m’invitent à la dégustation de Chockotoffs tout en dégueulant sur les maris volages et les pervers de toutes sortes. Ces blondes m’offrent leurs bras chaque soir.

Je devrais plutôt dire qu’elles me donnent leurs mots, leurs pages, leurs histoires. Je ne vous parle pas d’orgie sexuelle, mais de jouissance textuelle déversée au fil des histoires par Isabelle Baldacchino aux éditions de la Quadrature. Les situations sont surprenantes, les anecdotes jubilatoires et les épilogues magiques. Après Le manège des amertumes, l’auteure nous propose son deuxième livre et il faut absolument le lire.

Ces 19 nouvelles m’ont fait rêver, sourire, voyager. Avec le choix du vocabulaire, les attitudes des personnages ou les circonstances vécues par ceux-ci, Isabelle nous fait vivre au plus près de ses sujets attachants ou excentriques, tendres ou cyniques. Je l’appelle par son prénom, car nous nous connaissons depuis Louvain-la-Neuve et je ne peux pas m’empêcher de signaler que je connais cet excellent écrivain.

Je ne fais pas l’éloge par amitié, non, je le fais, car il me semble normal de vouloir vous donner envie de lire ces lignes qui m’ont permis de vraiment rire et de tomber sous le charme de son bouquin. Que ce soit dans le train, dans le fauteuil, dans le lit ou dans n’importe quel endroit qui permette de se déconnecter, c’est à chaque instant que l’on peut se jeter dans Les blondes à forte poitrine.

« Ce soir aussi, elle entre dans le bar. Elle y va chaque semaine écouter la musique, écouter les piliers, écouter les verres plaqués sur les tables, les conversations sans mots, les rires, le bourdonnement des voix. Elle a mis ses talons hauts, un tee-shirt à sequins, celui des grands soirs. Son pantalon noir la serre un peu, trop de ventre, trop de hanches. Des seins pas fermes. Mais que voulez-vous, l’âge, les années, les larmes, ça vous déglingue une femme. »

Le reste du livre, c’est ici : http://editionsquadrature.be/catalogue/blondes-a-forte-poitrine/

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