Les communistes attaquent nos libertés!

Les communistes attaquent nos libertés. Je n’aurais jamais pensé devoir utiliser cette phrase dans son sens premier en 2016 en Belgique. Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit : à l’aide des outils démocratiques mis en place par nos aïeux afin de défendre nos libertés, les révolutionnaires marxistes veulent réduire celles-ci en noyautant la FGTB francophone.

À l’instar du Front National français qui se trouve une image « éligible » avec Marine Le Pen, l’extrême-gauche belge lisse son image médiatique à l’aide du gendre parfait que pourrait bien être ce Raoul « qui parle tellement bien » qui «  a l’air tellement gentil ». Il ne faut pourtant pas se laisser duper : le PTB est communiste comme Staline ou des Khmers rouges, rien de moins1 .

Il est d’ailleurs surprenant que les médias qui font barrage contre les idées nauséabondes de l’extrême-droite ne défendent pas autant la démocratie lorsqu’elle est attaquée par l’extrême-gauche. Il faut dire que cette dernière préfère avancer masquée, rebranding oblige. Pour infiltrer les étudiants de l’ULB, les militants se présentent sur les listes « Priorité étudiante » alors que c’est clairement le ComAc. Celui-ci, lors d’une tribune dans le Vif se définit comme section étudiante du PTB.

ComAc, Communistes Actifs. Évidemment, ils cachent ces deux vilains mots, mais le but est bien de renverser le monde, étudier les théories marxistes et se référer à des personnages comme le Che… La Liberté communiste nous est promise. Le rebranding rend les mots un peu moins violents que dans le manifeste de Marx, mais les idées y sont bien présentes.

Que les lecteurs qui estiment que j’exagère, que j’utilise ma plume pour diffamer prennent le temps d’aller sur leurs sites et se plongent dans leurs idéologies. Ils verront qu’ils se revendiquent bien d’un mouvement du XIXe issu du marxisme. Ils peuvent également se plonger dans le livre du fondateur Ludo Martens le Parti de la Révolution2 qui appelle à une « révolution permanente » et au renouvellement des cadres à la méthode stalinienne. Je répondrai à leurs attaques lorsque le PTB se sera officiellement distancé de ce livre.

Ne nous méprenons pas, il arrive que des communistes décident de se démocratiser et cherchent au travers de mécanismes politiques à écouter la Vox Populi. Mao a d’ailleurs exemplairement offert un sort enviable à tous ceux qu’il considérait de droite. Quel chemin agréable que celui de sa révolution culturelle qui fête cette année ses 50 ans: torture, assassinats étatiques et déportations dans des camps de rééducation au programme. Nul doute que Raoul et camarades me réservent le même sort.

Que la dictature du prolétariat ait donné naissance à des extrêmes politiques ne fait aucun doute. Empririquement parlant, tous les régimes se revendiquant du communisme ont démontré leur refus des libertés. L’encadrement de la pensée est mis en place par les gouvernements élus au sein de processus électoraux dans lesquels le parti unique est seul candidat. Éventuellement, il est derrière les autres partis pour donner l’illusion de démocratie.

Si je parle de la pensée unique, c’est parce que durant tout le week-end, j’ai entendu les mêmes phrases de la part des syndicalistes. « Nous le faisons pour vous », « Nous savons que nous avons raison » ou encore « Vous êtes contre cette grève, car elle vous dérange dans votre petit quotidien, vous pourriez bien vous sacrifier un peu pour le bien collectif ».

Sacrifier quoi ? Ma liberté de penser, de me mouvoir, d’aller travailler ? Jamais, j’ai dit JAMAIS. Pas plus que je ne veux que l’État touche à nos libertés à la suite des attentats3 , pas plus je ne peux tolérer que les extrémistes les bafouent. Je ne m’y trompe pas, ce qui ressort intrinsèquement des discours de ce week-end, c’est que je ne pense pas correctement et que je dois être prêt à sacrifier mes libertés pour les travailleurs. Enfin, les travailleurs syndiqués considérés par le Parti comme des bons prolétaires militants.

Bien que l’image du PTB tente de nous faire oublier que son idéologie est extrémiste, je le dénonce : ils s’attaquent aux libertés fondamentales. Dans ce cas précis, le droit de penser différemment et le droit de se déplacer. Par principe, ce sont aussi l’enrichissement personnel, la propriété privée, bref, la Liberté en majuscule que le parti staliniste veut « révolutionner ».

Le PTB s’attaque également à la paix sociale. Il suffit de regarder du côté de nos compatriotes flamands pour se rendre compte que, chez les démocrates, la concertation sociale est de mise. Pour les mêmes conditions de travail, au niveau des gardiens de prison ou au niveau de la SNCB, ils ne suivent pas le mouvement, car ils croient au dialogue.

Ce n’est pas seulement la paix sociale qui est menacée avec les communistes. C’est la paix, la Paix. En effet, leur but est une Révolution Permanente, s’ils refusaient ce concept, ils ne seraient tout simplement plus communistes. En se focalisant sur une vue de la société au travers du prisme de la lutte des classes, les révolutionnaires se donnent les moyens de se créer constamment leurs propres ennemis.

Aujourd’hui, c’est le gouvernement de droite qui doit tomber. Pour cela, peu de cas est fait pour les travailleurs qui ne suivent pas leur cause, qui ne pensent pas comme eux, qui ne sont pas révolutionnaires, qui sont au XXIe et non au XIXe siècle. Rien qu’en refusant de suivre leur mouvement et en le dénonçant, nous sommes considérés comme des « passagers clandestins » voire comme des traîtres.

Je n’ose même pas imaginer ce qu’il se passerait s’ils avaient gain de cause et que nous devions tous défiler d’un pas militaire à la gloire du grand leader de notre Peuple. Au même titre que les nationalistes, les communistes se battent contre l’Autre qui ne mérite pas de vivre, pour l’un parce que c’est un étranger, pour l’autre parce que c’est un bourgeois.

En prenant en otage la bourgeoisie qui ose vouloir travailler pour le grand Capital, les communistes nous montrent leur vrai visage. Cela commence par nous enlever nos libertés de choix, de protestation, de soutien, de réflexion. Comme si la Belgique était divisée entre « bons travailleurs grévistes » et « mauvais complices du grand Capital ».

En voulant faire tomber le gouvernement Michel, ils prouvent qu’ils font fi de nos valeurs démocratiques qui passent par les élections. Les électeurs ont suffisamment soutenu la droite et ont permis la construction d’un gouvernement non-socialiste ? Qu’à cela ne tienne, une grève au finish va arranger cela : les petits commerçants, les salariés traîtres à la cause, les électeurs MR seront punis pour avoir osé refuser de penser collectivement. C’est une première répression contre les ennemis du communisme.

Où s’arrêteront les communistes si nous ne les dénonçons pas ? Parce que leur « communisme 2.0 », cela me fait uniquement penser à des meilleurs moyens pour surveiller les dissidents et les repérer pour mieux les détruire.

Le capitalisme et l’UE ne sont toujours pas au top, mais je n’ai tout de même pas envie de vivre sous un régime communiste!4

  1. Voir les statuts du PTB []
  2. Je n’ai pas trouvé la version française en libre accès, voici l’Espagnole []
  3. Article écrit à la suite des attentats de Bruxelles dans lequel je défends les libertés malgré les actions terroristes Contre les attaques, plus de libertés []
  4. Je répète que je ne répondrai à aucun commentaire qui n’arrive pas à me démontrer que le PTB n’est pas d’idéologie communiste. []

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